Le Rhône, les Alpes,
la Syrah.
Pays silencieux dont les prophètes se taisent,
pays qui prépare son vin;
où les collines sentent encore la Genèse
et ne craignent pas la fin!
Rainer Maria Rilke
Les quatrains valaisans (extrait) 1924
Pionnier en la matière
Cayas actionne la révolution qualitative des vins valaisans ainsi que le respect de l’environnement, en sortant du lot par le haut avec ses deux ans d’élevage sous bois. Dès sa création en 1995, aussi bien sur le plan national qu’international, sa réception est saluée par une presse enthousiaste ainsi que par de nombreux prix. De son côté, Parker lui attribue des notes maxima, quatre millésimes à 94. Pas un hasard donc si tout bon sommelier du monde entier pense Cayas lorsque le vin suisse est évoqué.
Les artisans de ce succès, Jean-René Germanier et Gilles Besse, ont élu la Syrah comme ambassadrice de l’aventure et de ce renouveau. Tous deux en comprennent immédiatement le langage fait de notes épicées : poivre, girofle, de baies des bois et de fruits rouges — cerise, cassis, framboise et mûre — et sont conscients de son potentiel. La Syrah se plante de plus en plus en Valais. À ce langage connu, ces deux-là vont lui délier la langue en barrique et lui offrir bien plus qu’un beau discours!
Pouponnière de rêve pour la vinification du Cayas. Deux ans d’élevage en barrique avant la mise en bouteille.
Le Valais, premier
terroir de Syrah du Rhône
C’est à Olivier Poussier, (élu Meilleur Sommelier du Monde en 2000) que revient ce commentaire à propos du climat valaisan : la limite septentrionale de la culture de la Syrah c’est le Valais ! En effet, difficile d’aller plus au nord que le Valais. Ce sud rhodanien se caractérise par de faibles précipitations, pas d’influence maritime certes, mais des incidences alpines qui enveloppent les vignes de grandes amplitudes thermiques. Un climat continental parfaitement approprié à la Syrah dont le mûrissement tardif amplifie la complexité aromatique. À cela s’ajoute des sols constitués de schistes, d’alluvions, et de moraines glacières favorisant un stress hydrique de qualité. Paradoxe climatique donnant au cépage fraîcheur, élégance et originalité.
Orfèvrerie de tous
les instants
Depuis 25 ans, le respect de l’environnement a passé par la production intégrée et aujourd’hui celle du bio. Des systèmes où l’on privilégie les processus naturels de régulation selon l’adage universel: «mieux vaut prévenir que guérir».
L’attention se porte également sur la vérification soigneuse du bon rapport feuillage et fruit. Quant au rendement limité, il peut être anticipé par des vendanges en vert, avant l’automne. Le principe consiste à travailler sur les grappes, en les délestant de leurs pointes ou de leurs épaules afin que les raisins parviennent à la même maturité… Orfèvrerie pour tendre vers l’homogénéité des grains.
Beau pays,
mais sec
Le Valais central bénéficie d’un climat continental avec des influences méditerranéennes. C’est la région la plus sèche de Suisse avec moins de 500 mm par an de précipitation en plaine, la plus lumineuse avec plus de 2000 heures d’ensoleillement et parmi les plus chaudes. Sur les roches mères de schiste ou de calcaire du Jurassique et du Crétacés se sont ajoutés notamment des alluvions, des éboulis, du lœss et des moraines liés au retrait des glaciers ainsi qu’à l’érosion des Alpes au Quaternaire. Les parcelles de Syrah destinées à la Cayas sont le fidèle reflet de ce terroir tourmenté.
Labyrinthe de parcelles et de sols constitués de schistes, d’alluvions, et de moraines favorisant le caractère unique de Cayas.
Cayas dans
le monde
Dès sa création, Cayas est porté par un succès national au cœur de l’émulation autour du vin suisse ; enfin, après des années de protectionnisme, ce vignoble de qualité mondiale est exploité dans son potentiel. Très vite Cayas est un des seuls vin suisse à être présent dans des guides européens. Le cercle vertueux de la fama s’accroît et s’émancipe à l’international. Depuis 2013, les notes enthousiastes du Wine Advocate de Robert Parker, précisément pour Cayas, prouvent non seulement sa qualité exceptionnelle mais également son potentiel de garde. De nouveaux marchés s’ouvrent : les États-Unis, Hong Kong, la Chine, l’Espagne, etc.
Une étiquette,
ça marque
Une étiquette comme une vague, dynamique! Le nom du vin, posé clair, comme un statement. Exit les armoiries ou autres paysages viticoles, et confirmation de l’évolution d’une raison sociale depuis 1896: d’Urbain Germanier, fils d’Urbain Germanier, Bon Père Germanier… on passe à la signature Jean-René Germanier, comme gage de qualité.
L’histoire de la forme de l’étiquette ne se révèle pas banale: à l’origine, créée en 1986 pour le cocktail Bon Père, elle inspire aussi un vent de modernité au moment de la grande révolution du vin suisse au milieu des années 80. Pourquoi ne pas l’utiliser aussi pour les bouteilles de vin? L’idée depuis a fait florès, reconnaissable entre toutes, cette étiquette assoit la réputation du vin.
